L'avenir de Dieu nous permet d'espérer dans le présent

"Soyez toujours prêts à défendre l'espérance qui est en vous, devant tous ceux qui vous en demandent raison" (1 Pierre 3:15).

Avez-vous remarqué que, chez certaines personnes, ce qui commence comme une conversation se termine trop souvent par une discussion animée ? La personne s'engage dans une conversation, non pas pour écouter ou apprendre, mais pour gagner. Nous considérons ces personnes comme des argumentateurs. La foi chrétienne a ses raisons, et il est important de les défendre. Mais l'esprit dans lequel on argumente ces raisons est important.

Cette première lettre de Pierre est écrite aux premiers chrétiens qui vivent en tension avec leurs voisins. La vie de sainteté chrétienne est souvent en contradiction avec les coutumes sociales de l'Empire romain. Une caractéristique qui semble marquer leur différence est la façon dont ils expriment l'espoir. Leurs voisins leur demandent : "Comment pouvez-vous espérer dans des situations comme celle-ci ? Pierre leur demande de "défendre l'espoir qui est en eux". Le mot que Pierre utilise pour désigner cette "défense" est apologia. C'est un mot utilisé lorsque Paul argumente sa foi devant les autorités romaines. L'espoir a ses raisons. Mais remarquez que Pierre ne se préoccupe pas seulement de donner des raisons pour l'espérance chrétienne ; Pierre se préoccupe aussi de la façon dont nous exprimons ces raisons. Nous devons donner les raisons de notre espérance avec "douceur et respect" (verset 16).

En ces jours de pandémie et de troubles raciaux, il est bon que nous nous arrêtions pour nous demander ce que signifie être un peuple d'espérance. Dans de nombreux endroits du monde, les salutistes expriment leur espoir. Alors que le monde voit notre espoir en action et nous demande de rendre compte de l'espoir qui est en nous, quelles raisons allons-nous offrir ? Je me pose cette question ; je la pose à notre communauté salutiste. L'espérance chrétienne est différente des vœux pieux. Rappelez-vous que Pierre a déjà appelé notre espérance une "espérance vivante" en raison de la résurrection du Christ (1, 3). Nous espérons à cause de ce qui s'est passé dans le passé ; nous espérons aussi à cause de nos convictions concernant l'avenir. Nous espérons parce qu'il y a "un salut prêt à être révélé dans le dernier temps" (1,5). L'œuvre de salut de Dieu a commencé, mais l'œuvre salvatrice de Dieu n'est pas encore terminée. L'avenir de Dieu est différent de notre présent, c'est pourquoi nous espérons et nous pratiquons cette espérance.

La vision de Dieu pour l'avenir explique notre espérance. L'avenir de Dieu comprend la réconciliation de toutes choses, et cette vision façonne notre espérance dans le présent (Colossiens 1:20). Nous espérons parce que l'avenir de Dieu prévoit la réconciliation entre les manifestants et la police. Nous espérons parce que l'avenir de Dieu prévoit la réconciliation entre les colonisateurs et les peuples indigènes du monde. Nous espérons parce qu'un jour "une multitude que nul ne peut compter, de toute tribu et de toute nation, de tous les peuples et de toutes les langues, se tiendra devant le trône et devant l'Agneau..." (Apocalypse 7:9). Nous espérons parce que l'avenir de Dieu brosse un tableau différent de nos réalités actuelles. L'espérance a ses raisons, et nous rendons compte de notre espérance avec douceur et respect.

Finis donc, Ta nouvelle création,
Soyons purs et sans tache ;
Voyons Ton grand salut,
Parfaitement restauré en Toi.
Transformé de gloire en gloire,
Jusqu'au ciel, nous prenons notre place,
Jusqu'à ce que nous lancions nos couronnes devant Toi,
Perdu dans l'émerveillement, l'amour et la louange.

(Charles Wesley, Songs Book 262)

Auteur
Le Général Brian Peddle, Chef de l'Armée du Salut internationale

Publié le
23.6.2020