Une nouvelle vie pour une zone industrielle

Une nouvelle vie pour une zone industrielle

© MAD / Libre de droits

Le rapport annuel 2017 est en ligne ! Les majors Anita et Johannes Breiter ont ouvert un nouveau site de l'Armée du Salut à Dagmersellen.

À Dagmersellen, sur le terrain d’une ancienne filature, l’Armée du Salut loue des locaux dans une fabrique et ouvre un nouveau site. Le premier culte a eu lieu au mois d’août 2017. Les majors Anita et Johannes Breiter, officiers de l'Armée du Salut, parlent de la direction de Dieu dans ce projet et de leur travail de pionniers, ainsi que d’amatrices de trampoline.

« Soupe, savon, salut » : cette devise reste-t-elle valable pour le nouveau site ?
Anita Breiter : À Dagmersellen, c’est l’inverse. Nous commençons par organiser des cultes et développerons les autres activités et le travail social seulement après, selon l’évolution des besoins.

La Bible avant le business : pour une croissance de l’intérieur vers l’extérieur ?
Johannes Breiter : Effectivement, le nouveau site est né d’un sujet de prière. Cela faisait 20 ans que nous avions à cœur d’ancrer l’Armée du Salut dans la région de Lucerne. Nous attendions que Dieu nous montre où exactement.

Et Dieu vous a conduits à Dagmersellen ?
J.B. : Avant la décision d’ouvrir un nouveau site à cet endroit, il y a eu, bien sûr beaucoup de prières, mais aussi de nombreuses clarifications concernant l’immeuble, les finances et les ressources. Toutefois, la manière dont nous avons trouvé et pu louer cette ancienne filature ne laisse planer aucun doute : au cours des longues années préparatoires, Dieu nous a ouvert la voie à plusieurs niveaux. C’est lui qui a fourni le plan d’affaires et qui nous a montré quelle direction emprunter.

On mesure souvent l’Armée du Salut à son action sociale. Devez-vous justifier votre travail spirituel et évangélique ?
J.B. : Beaucoup de personnes trouvent chez nous de nouvelles attaches, une atmosphère familiale et de nouvelles perspectives. Nos cultes présentent en même temps un aspect social et préventif : nos visiteurs peuvent apporter leurs questions essentielles et s’intégrer dans une communauté accueillante. 
A.B. : Au sein de la communauté, par exemple dans les petits groupes de maisons, les personnes s’aident de manière toute pratique : visite aux personnes malades et isolées, entraide pour le nettoyage ou un déménagement, etc. Là, les personnes fournissent un travail social et créent la base d’activités salutistes ultérieures.

« L’Armée du Salut n’est pas… un bâtiment, mais une personne qui vit pour Dieu et sert le prochain. »* Mettez-vous cette devise-là en pratique ?
J.B. : Tout à fait ! Les activités de l’Armée du Salut n’apparaissent pas en un simple claquement de doigts. Les relations, l’environnement et la vie chrétienne de chacun ont leur importance. Tous ceux qui font partie de notre communauté sont « l’Armée du Salut » là où ils habitent, travaillent et passent leur temps libre. Nous façonnons ainsi tous ensemble les activités du nouveau site. 

Un exemple ?
A.B. : Nous recourons aux possibilités et ressources déjà existantes : il suffit qu’une personne ait un lien avec l’EMS pour que nous y chantions régulièrement. Une autre personne s’entraîne sur son trampoline, ouvre ses portes à d’autres personnes qui partagent les mêmes intérêts et les invite à assister au culte. Nous connaissons quelqu’un travaillant aux services sociaux à Willisau et je siège à la commission de l’asile de ma commune ; ces liens permettent de connaître les représentants des autorités et facilitent la collaboration. 
J.B. : Nous avons également pris contact avec le responsable de la paroisse catholique et le pasteur réformé. Nous passons donc par des portes déjà ouvertes pour développer des offres socio-diaconales et simplement pratiques.

Et pour les travaux de rénovation du bâtiment ?
J.B. : Là aussi, nous mettons la main à la pâte. Depuis 2007, notre équipe a fourni 2000 heures de travail bénévole. Nous avons des menuisiers, des charpentiers et des maçons qui offrent leurs soirées et leurs samedis, ainsi qu’un banquier qui a fait ses premiers pas comme carreleur. Le travail commun renforce les liens et le résultat parle de lui-même !

Des projets pour 2018 ?
A.B. : Une exposition de métiers est organisée sur la surface industrielle dont nous ne louons qu’une petite partie. Nous y serons présents, car l’Armée du Salut se rend là où les gens se trouvent. Nous prévoyons de proposer des activités pour les enfants, un service de prière et un bistro desserts. De plus, nous mettrons nos WC à disposition. Pendant que les autres exposants vendront leurs produits, nous mettrons l’accent sur les rencontres avec les visiteurs.

* « L’Armée du Salut, ce n’est pas une idée, une direction, voire une doctrine, des bâtiments, que sais-je… c’est un homme ou une femme qui vit par amour de Dieu et pour servir son prochain jusqu’à s’oublier soi-même. » Charles Péan (1901 – 1991), officier de l’Armée du Salut.

 

Vous trouverez ici la communauté salutiste la plus proche de chez vous.

Auteur
Elsbeth Cachelin

Publié le
31.7.2018