Témoignage - Job Arias
Témoignage - Job Arias
Job Arias, d'origine péruvienne, a été enrôlé comme Soldat au Poste de l'Arc Lémanique, le 19 mai 2019. (4100 caractères).
Je m'appelle Job Eli Arias Sanchez, je suis péruvien et suisse, naturalisé il y a six mois. Je suis né dans une famille évangélique. Enfant déjà, j’ai connu la Parole de Dieu et dès mon jeune âge j'ai exercé un leadership dans l'Église évangélique péruvienne.
Je ne sais pas exactement quand ma conversion a eu lieu, car j'ai accepté Christ dans mon cœur plus de douze fois. Je me souviens seulement qu'à une occasion, mon père m'a dit que Dieu avait des enfants, mais qu'il n'avait pas de petits-enfants. J’ai alors décidé d’être un enfant de Dieu.
Je peux dire avec gratitude à Dieu que j'ai appris ce qu'est la foi d’après la vie de mon père, Felipe Arias. J’ai appris de lui l'amour et la miséricorde dans la foi. Je pense que le meilleur héritage que j'ai reçu de mon père c’est son exemple de vie et d’amour. La maison de ma famille, où j’ai vécu enfant, était utilisée aussi comme temple pour l’Église, comme salle à manger du village, comme bureau communal, comme école biblique pour les enfants du village, etc. Car mon père mettait tout ce qu’il avait au service de Dieu et du village où j’ai grandi.
Mon père est allé à l’école seulement quatre ou cinq mois dans sa vie, mais lorsqu'il a reçu Christ dans son cœur, il a eu le désir de faire une école pour les enfants en souffrance. Après avoir trouvé un terrain pour l'école de ses rêves, il a consacré sa vie à la construction de l'école Noé. Aujourd’hui, l’école Noé a presque de 35 ans de travail éducatif à son actif.
Ce n’est pas que mon père avait beaucoup d’argent, mais son arme et sa richesse pour lutter contre la pauvreté et l'ignorance étaient sa foi en un Dieu d’amour.
Ses textes bibliques préférés :
Jérémies 33 :3 Invoque-moi, et je te répondrai, je te révélerai de grandes choses et des choses secrètes que tu ne connais pas.
Matthieu 19 :14 Laissez donc ces petits enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le royaume des cieux appartient à ceux qui leur ressemblent.
Je me rappelle que quand mon père travaillait pour construire l’école avec 30 ou 40 personnes, dont la plupart étaient des femmes, j’étais avec leurs enfants, chantant ou parlant de la Parole de Dieu. Ma vie a toujours été liée à l’œuvre de Dieu.
Je suis devenu enseignant et aussi technicien en électronique. Mais j'ai ressenti l'appel de Dieu pour le ministère pastoral, et je suis allé étudier la théologie au séminaire évangélique de Lima pendant quatre ans. J'ai ensuite été ordonné pasteur dans une église au nord de Lima, où j'ai travaillé pendant 8 ans. Là, j'ai beaucoup lutté contre l'idée que la seule mission des chrétiens était de prêcher pour sauver des gens de l'enfer. Les frères de l’église pensaient que l'alphabétisation, le service de repas pour les gens pauvres, l'enseignement du travail aux femmes, …, ce n’était pas la responsabilité de l’église. Ça n’était pas assez spirituel.
En 2008, mon père est décédé et j'ai dû prendre en charge l'école Noé, qui était mon Église. J'ai été directeur pendant quelques années, mais aussi enseignant, pasteur, conseiller pour les enfants, les jeunes et les parents, et aussi concierge, etc.
Actuellement, j'ai deux enfants, Angela et Gabriel (deux anges), que j'aime beaucoup. Et il y a un mois, je suis devenu grand père. J’ai un petit-fils nommé Eliam.
En 2006, une Suissesse est venue à l'école comme bénévole, et comme elle avait tellement d'amour pour les enfants, elle a conquis mon cœur. Elle s'appelle Priska, et depuis, nous nous sommes mariés. Ensemble, nous avons travaillé pendant onze ans à l'école Noé. Pendant tout ce temps, elle a vécu (ou souffert) la différence de culture, de mode de vie, les vertus et les défauts des péruviens dans les villages pauvres.
En 2017, nous avons considéré qu'il était opportun de prendre une année sabbatique, et de chercher ce que Dieu voulait pour nous. Nous sommes venus en Suisse, et grâce à une soldate de l'Armée du Salut péruvienne, qui a vécu il y a quelques années à Genève, j'ai rencontré les pasteurs Christine et Michael Staïesse, ainsi que Nabor Teca. L'histoire de mon engagement a commencé là. Voici que je suis ici prêt à servir le Général des généraux dans l'Armée du Salut : Jésus-Christ.
Auteur
Job Arias
Publié le
17.6.2019