Pensée pour aujourd'hui

Pensée pour aujourd'hui

© dierk schaefer, Flickr.com / Libre de droits

Le coup de la Résurrection, même pour Jésus, ne s’est pas fait sans un lâcher prise.

Dans ses conférences sur le deuil et l’accompagnement des endeuillés, le sociologue et ethnologue suisse, Bernard Crettaz aime à dire avec un sourire coquin : « Lors de la préparation d’un enterrement, je dis aux prêtres et aux pasteurs : ne nous faites pas trop vite le coup de la Résurrection ! ».

J’aime beaucoup cette déclaration qui, bien que reconnaissant l’extraordinaire événement qu’est la Résurrection du Christ, laisse une place à la douleur liée à la séparation d’avec un être cher.

Durant les jours précédant le dimanche de Pâques, les offices religieux proposés dans les églises chrétiennes permettent de méditer sur Jésus, Dieu fait homme, cheminant vers sa mort. Pour lui aussi, la souffrance physique et psychique était une réalité... « Il était méprisé, abandonné des hommes, un homme de douleur, habitué à la souffrance » (Esaïe 53 : 3).
Le coup de la Résurrection, même pour Jésus, ne s’est pas fait sans ce lâcher prise, ce dépouillement et la faiblesse physique qui précèdent toute mort.

Mais le coup de la Résurrection nous dit qu’il y une Vie plus forte que les douleurs et la mort. Il y a une vie après la vie puisque le Christ est mort et ressuscité !  « Je suis la résurrection et la vie. Tout homme qui vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » (Paroles de Jésus devant le tombeau de Lazare, Evangile de Jean 11 : 25 et 26).

 

Auteur
Corinne Gossauer-Peroz

Publié le
10.4.2017