Pensée pour aujourd'hui

La dame à l’âge respectueux parlait avec un ton énergique et répondait à mes questions sur son parcours et sa vie professionnelle bien menée. Je posais alors une autre question : « En repensant à votre vie professionnelle, que feriez-vous autrement ? » La réponse ne se fit pas attendre : « Je baisserais d’un cran ! Je me suis imposée trop de discipline ! »

Je pouvais comprendre que dans ce ton resté dynamique, il y avait aussi beaucoup de volonté et de motivation mais aussi le risque d’oublier de penser à soi…

Il y a quelques années, alors que je réfléchissais à ma propre vie professionnelle, un médecin m’avait dit : « Vous êtes trop exigeante avec vous-même. Vous mettez la barre trop haut… »

Il nous faut parfois de telles phrases pour nous rappeler que tout ne se fait pas à la force des poignets et que trop de discipline tue la tendresse et la vie.

Dans l’Evangile, un groupe d’hommes demande à Jésus pour le provoquer : « Maître, quel est le plus grand commandement de la loi ? Jésus répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C'est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Matthieu 22 : 36-39).

Impossible d’aimer si l’on ne s’aime pas soi-même… Baisser d’un cran envers soi, c’est aussi baisser d’un cran envers les autres, non ?

Auteur
Corinne Gossauer-Peroz

Publié le
12.11.2018