Nuit des Musées 2017 à Berne

Nuit des Musées 2017 à Berne

Majorin Hedy Brenner und Marlise Pfander / La major Hedy Brenner et Marlise Pfander
Majorin Hedy Brenner und Marlise Pfander / La major Hedy Brenner et Marlise Pfander
© Florina German / Libre de droits

L'exposition « L'Armée du Salut en prison » a suscité un grand intérêt lors de la Nuit des Musées, le 17 mai à Berne.

Près d'une vingtaine de visiteurs étaient déjà présents à la première conférence, les derniers arrivés peinant à trouver une place libre. La major Hedy Brenner, responsable du Service des prisons de l'Armée du Salut, et Marlise Pfander, ancienne directrice de la prison régionale de Berne, parlent du service de l'Armée du Salut dans les établissements pénitentiaires. Du tricotage de chaussettes et des cadeaux distribués à Noël, en passant par les visites et les discussions, jusqu'aux offres d'accompagnement pour les familles de détenus, l'Armée du Salut s'engage quotidiennement pour les personnes que la société oublie parfois.

Quelques questions des visiteurs :

Comment un détenu obtient-il une rencontre avec l'Armée du Salut ?

Le service est libre, l'Armée du Salut ne s'impose pas, explique la major Hedy Brenner. A leur entrée en prison, les détenus sont mis au courant de la possibilité de s'entretenir avec l'Armée du Salut. Les détenus doivent remplir un formulaire pour tout, dit Marlise Pfander. Quelques fois, c'est pour solliciter un entretien. Et la plupart attend impatiemment de pouvoir enfin parler avec quelqu'un de l’Armée du Salut.

Est-ce que l'Armée du Salut évangélise en prison ?

Non, dit Hedy Brenner avec insistance. Au contraire, l’Armée du Salut tente de construire des ponts. Cela implique de parler de sport avec les prisonniers fans de football, et des pensées et sentiments avec ceux qui se posent des questions existentielles. Le temps et le sujet de la conversation dépendent souvent du besoin de parler du prisonnier.

 

Qui paye ce travail de l'Armée du Salut, l'Etat ?

Non, dit Hedy Brenner, l'Armée du Salut finance cette offre grâce aux dons. Elle ne paraît sur aucune fiche de paye et est indépendante. Et, selon Marlise Pfander, c'est justement cela qui pousse plusieurs détenus à vouloir parler explicitement avec l'Armée du Salut.

 

Au sujet de l'exposition

La nouvelle exposition « L’Armée du Salut en prison » comporte quatre volets : le travail actuel du Service des prisons, la persécution de l'Armée du Salut durant ses premières années en Suisse, l'abolition des bagnes en Guyane française par un officier suisse de l'Armée du Salut, ainsi qu'« Art en prison », des œuvres réalisées en période de détention. De nombreuses manifestations accompagnent l’exposition pendant toute sa durée.

 

Cinéma plein à craquer : dans le proche cinéma du Musée de l'Armée du Salut, les visiteurs sont debout, car toutes les rangées sont occupées. Le Musée y projette un film sur le fondateur de l'Armée du Salut, William Booth, ainsi qu'un documentaire sur une jeune femme que l'Armée du Salut a pu aider. 

La Nuit des Musées de la ville de Berne a eu lieu le 17 mars 2017, de 20h00 à 2h00. Découvrez quelques impressions (photos).

Auteur
Florina German

Publié le
20.3.2017