Guéri et amené à la plénitude

Guéri et amené à la plénitude

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Message de Pâques du Général Brian Peddle, Chef de l'Armée du Salut internationale.

Or il porte nos maladies, il porte nos tourments ; nous le prenions pour un blessé, un humilié frappé par Dieu, mais nos révoltes le déchirent, nos crimes l’écrasent - ligoté pour notre paix, meurtri pour nous guérir, nous qui errons comme du bétail, chacun face à sa propre route – Yhwh lui fait endosser notre crime à tous. (Esaïe 53, 4-6 La Bible – Nouvelle traduction – Ed. Bayard)

Le message de Pâques est ce que nous pouvons entendre de plus profond, de plus véridique, de plus propre à transformer la vie, à nous la redonner. En bref, l’événement de Pâques est le point culminant du plan de salut de Dieu pour la rédemption, la restauration de l’humanité. Un tel amour, inconditionnel, sacrificiel, déploie toute la miséricorde, le pardon, la grâce de Dieu. Nous devrions être à la fois saisis, émerveillés, et, dans une joie profonde, célébrer cette liberté toute neuve, et entrer dans une relation renouvelée, intense, avec le Tout-Puissant.

Nous voyons dans ce passage d’Esaïe ce que Dieu a fait pour nous en Jésus-Christ. En allant à la Croix, Jésus pose un acte extrêmement positif, même si cela lui vaudra injures, violence, tortures, jusqu’à un sentiment d’abandon du Père, avec lequel il a vécu de tout temps dans une relation d’amour très intense. Jésus prend sur lui tout ce qui est négatif, douloureux, destructeur, mortifère. Une telle manifestation d’amour, vrai, inconditionnel, désintéressé, est unique au monde.

En lisant et méditant ce que Jésus a assumé, nous nous sentons soulagés, libérés, déchargés de quelque chose qui nous pesait. Il se charge de nos blessures, il porte nos peines. Il y a là un aperçu de l’humanité de Jésus – la Parole qui « a pris chair » (Jean 1, 14), pleinement humain, pleinement divin – qui comprend les fragilités, faiblesses et imperfections des individus. Mais ceci dit, il nous faut reconnaître qu’il y a plus encore.

Jésus fait plus que de se ‘mettre à notre place’. Il prend en charge nos faiblesses, nos blessures et nos douleurs en sorte que nous n’ayons plus à les porter nous-mêmes. Ces déclarations de Philippiens 4, 6-7 (‘N’ayez aucun souci…) et 1 Pierre 5, 7 (‘De toutes vos préoccupations, déchargez-vous sur lui, puisque lui-même prend soin de vous.) nous aident à mieux comprendre ce qui nous est offert en Jésus-Christ. Voyez encore tout ce qui lui arrive – il est transpercé, crucifié, puni, blessé. Pourquoi accepte-t-il tout cela ? Pourquoi Dieu permet-il que son Fils unique subisse tout cela ?

Une relecture du texte d’Esaïe nous montre ce que nous recevons par ce sacrifice – la paix et la guérison. La peine endurée par Jésus nous donne la paix. Nous recevons la guérison parce que Jésus a été blessé.  Cela nous dépasse totalement, mais ces heures violentes, atroces, nous procurent une guérison et une paix durable, 

Il y a là quelque chose d’absolument injuste, qui nous prouve la ‘folie’ de Dieu, et sa faveur imméritée que nous appelons grâce. Là aussi se situe quelque chose qui tient du sacrifice, de l’alliance au sens théologique. 

Tout le rituel de sacrifices que nous trouvons dans l’Ancien Testament vise à obtenir le pardon des péchés et autres fautes. Ici, sur la Croix, l’Agneau de Dieu sans tache offre pour toute l’humanité le sacrifice ultime qui nous introduit dans une nouvelle dispensation de grâce et de délivrance.

Nous avons la paix avec Dieu grâce à tout ce qui a été accompli par Jésus, et cette paix se vit en ayant foi en Jésus (cf. Romains 5, 1 ‘Ayant reçu notre justification de la foi, nous sommes en paix avec Dieu grâce à notre Seigneur Jésus-Christ.). C’est très clair – inutile de compliquer davantage les choses.

L’histoire de Pâques ne s’achève pas au Calvaire. Le dimanche matin, il y a résurrection et vie nouvelle. En 2 Corinthiens 5, 17, il nous est rappelé que ‘Si quelqu’un est dans le Christ, c’est une création nouvelle. Les choses anciennes ont passé, les choses nouvelles sont là.’ La réalité ancienne du péché qui nous tient captifs, avec la mort pour dernier ennemi, n’est plus ! A Pâques, nous trouvons une nouvelle vie en Christ – la vie éternelle - elle inclut la victoire sur le péché et la mort, elle inclut notre guérison et notre plénitude, c’est une vie de paix profonde (Esaïe 26, 3 : ‘Toi, Seigneur, tu le gardes en paix car il te fait confiance.’)

En ce temps de Pâques, vous pouvez connaître cette guérison et cette plénitude en Christ. C’est pour cela qu’il est venu sur terre. Et c’est le plus cher désir de Dieu pour vous.
 

Auteur
Général Brian Peddle

Publié le
12.4.2020