Dimanche 14 avril 2019, six nouveaux Soldats se sont enrôlés au Poste de Tramelan

En musique et derrière le drapeau du Poste de Tramelan porté par Yvan Riard, les six nouveaux Soldats sont entrés dans la salle de culte. Christophe et Marilyn Nater, Rachel Sipp, Isabelle Bizet, Auguste et Rosanne Atte Aka, sont alors montés sur scène pour y lire la confession de foi de l’Armée du Salut.

« Comme la foule accueille Jésus avec des exclamations de joie lors de son entrée à Jérusalem, nous accueillons aussi ces nouveaux Soldats dans la joie. » C’est par cette pensée que Marcel Leiber a introduit le culte. Les engagements de ce 14 avril 2019 font suite au cours intensif « To Serve » composé de 15 leçons sur Dieu, la Bible, les fondements de la foi chrétienne, mais aussi sur l’Armée du Salut, son histoire et ses valeurs, … Ce matin-là marque la concrétisation de ce parcours. « Ensemble, nous avons cheminé au travers de ce cours, des discussions et des débats passionnants que nous avons pu avoir », ajoute Marcel Leiber.

Chacun s’est ensuite brièvement présenté et a donné un court témoignage de la raison de son engagement, ainsi qu’un verset biblique qui lui est important.

Bien qu’ayant déjà entendu parler de Christ durant sa jeunesse, Christophe a expliqué avoir réellement rencontré Dieu lorsqu’il a connu sa femme. « Le cheminement jusqu’à devenir Soldat s’est fait naturellement, c’est une sorte de suite logique. Le verset que j’ai choisi pour ce matin se trouve en 1 Pierre 5 :10 : Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés en Jésus-Christ à sa gloire éternelle, après que vous aurez souffert un peu de temps, vous perfectionnera lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables. »

Marilyn, fille d’officiers de l’Armée du Salut, avoue qu’elle a été plongée dans le salutisme dès sa naissance. « Des chants salutistes résonnaient au-dessus de mon berceau à la maternité. Au fur et à mesure, m’engager est devenu une conviction pour continuer à avancer dans ma foi. J’aime les valeurs de l’Armée du Salut et je souhaite m’investir particulièrement pour les enfants du Poste, parce que je sais à quel point il est important d’entendre parler de l’amour de Jésus dès le plus jeune âge. Mon verset est Psaume 8 :6 : Tu l’as fait [l’homme] de peu inférieur à Dieu, et tu l’as couronné de gloire et de magnificence. »

Rachel, elle aussi, connaît Dieu et l’Armée du Salut depuis toute petite. « J’ai pu vivre sa présence et son soutien à travers des problèmes de santé. Pour moi, l’appel de l’Armée du Salut s’est précisé ces derniers temps, Dieu me l’a mis dans le cœur. Je voudrais tout particulièrement pouvoir venir en aide aux jeunes mamans. Mon verset est celui de Jérémie 29 :11-12 : Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance. Vous m’invoquerez, et vous partirez ; vous me prierez, et je vous exaucerai. »

Isabelle a vécu une enfance difficile en Côte d’Ivoire, avant de venir en Europe pendant 8 ans en France et depuis un peu plus d’un an à Montfaucon. « En 2004, j’ai vécu une expérience radicale avec Dieu, cela m’a transformée. Si je suis là aujourd’hui, c’est parce que j’aime l’histoire et la mission de l’Armée du Salut et que je désire être porteuse de la Bonne Nouvelle. Je suis sauvée, alors il faut que je le partage. Je veux prendre cet engagement pour soulager mon prochain. Mon rêve est de chanter et prier en uniforme dans les gares et d’aider les jeunes mères. Le verset que j’ai choisi est Éphésiens 2 :10 : Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions. »

Auguste aussi vient de Côte d’Ivoire, il a grandi dans une famille polygame nombreuse, mais heureuse. Cela fait 20 ans qu’il est en Suisse. « C’est durant une crise dans notre couple que Dieu m’a amené à lui. J’éprouve désormais le désir de le servir à plein temps et de mettre tous mes dons à son entière disposition. Je m’identifie fortement à la mission de l’Armée du Salut. Mon verset est celui de Luc 10 :2 : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson. »

Rosanne a grandi dans une famille recomposée. « C’est aussi durant notre crise de couple en 2014 que Dieu est intervenu dans ma vie. Nous habitons Tramelan depuis le début de l’année et à l’Armée du Salut j’ai trouvé une famille spirituelle. Je crois en sa confession de foi et j’exprime ce matin le désire de répondre à l’appel de suivre Jésus pour soulager les plus démunis. Je souhaite m’investir à 100% à l’Armée du Salut. Le verset choisi est en Mathieu 4 :4 : Jésus répondit : Il est écrit : L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. »

Après avoir lu et signé l’Acte d’engagement des soldats de l’Armée du Salut, un temps de prière a été pris pour les bénir. 

Une armée joyeuse
Le major Pascal Donzé, officier du Poste de Tramelan a ensuite rappelé la mission fondamentale de l’Armée du Salut contenue dans ce qu’on pourrait nommer le testament du Fondateur William Booth : « Tant que des femmes pleureront, je me battrai,
Tant que des enfants auront faim et soif, je me battrai,
Tant qu'il y aura un alcoolique, je me battrai,
Tant qu'il y aura dans la rue une fille qui se vend, je me battrai.
Tant qu'il y aura des hommes en prison,  et qui n'en sortent que pour y retourner, je me battrai,
Tant qu'il y aura un être humain privé de la lumière de Dieu,  je me battrai. 
Je me battrai,
Je me battrai,
Je me battrai », encourageant les nouveaux Soldats, mais aussi le reste du Poste à poursuivre cet objectif.

C’est ensuite naturellement que le message apporté par le major Jacques Donzé, Chef de l’Œuvre d’évangélisation, a traité du thème : « Pourquoi la joie, la joie pour quoi. »

« Il m’arrive parfois de m’arrêter dans la rue et de regarder les gens qui passent, souvent affairés sur leur téléphone portable ou en train de penser à ce qui les attends plus tard, au repas à préparer ou au rendez-vous de l’après-midi. Mais peu affichent un sourire sur leurs lèvres. Alors moi je leur souris et observe leur réaction. Je remarque un peu la même chose lors de nos cultes. Certains sont dans leurs pensées de ce qui va suivre, des soucis qui les submergent peut-être. Mais peu ont le sourire.
William Booth disait que ce qui caractérise les réunions salutistes, c’est la joie ! Est-ce encore vrai ? »

La joie du chrétien ne devrait en effet pas dépendre des circonstances, comme l’indique le verset de Jean 15 :11 : « Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. »

Jacques Donzé a ensuite lu les définitions de la joie trouvées dans le Larousse :
1. Sentiment de plaisir, de bonheur intense, caractérisé par sa plénitude et sa durée limitée, et éprouvé par quelqu'un dont une aspiration, un désir est satisfait ou en voie de l'être.
2. Ce qui provoque chez quelqu'un un sentiment de vif bonheur ou de vif plaisir.
3. État de satisfaction qui se manifeste par de la gaieté, de la bonne humeur.

« Pour moi, la réelle joie, telle que la décrit la Bible, n’est pas limitée dans le temps et ne concerne pas un besoin qui aurait été comblé. Elle est indépendante de nous parce qu’elle est donnée par Dieu. » Il est écrit en Psaume 16 verset 8 à 11 : « Sans cesse, je me souviens du Seigneur. Puisqu’il est près de moi, je ne tombe pas. Alors mon cœur se réjouit, je danse de joie, mon corps est totalement en sécurité. Non, tu ne m’abandonnes pas dans le monde des morts, tu ne laisses pas ton ami fidèle pourrir dans la tombe. Tu me fais connaître le chemin qui conduit à la vie. Quand tu es là, la joie déborde, auprès de toi, le bonheur ne finit pas ! » (Version Parole de Vie).

« Alors pourquoi ne sommes-nous pas heureux ? Je crois qu’il y a parfois un manque d’investissement de notre part dans la relation avec Dieu. Ou peut-être que nous sommes trop habitués et que n’avons plus conscience de ce que Dieu fait dans nos vies. La vie de chrétien implique un investissement. C’est un choix courageux qui apporte la joie. Mais cette joie doit être partagée. C’est un outil pour que nous portions du fruit. Le défi que je veux nous lancer c’est d’être une Armée joyeuse, enthousiaste et conquérante pour notre Dieu. Pour terminer je vais encore citer Proverbe 15 :15 : Pour un pauvre, la vie est toujours mauvaise. Mais pour un homme heureux, c’est tous les jours la fête. La Bible oppose la pauvreté à la joie. Soyons donc riches de l’espérance que nous avons en Jésus-Christ. »

Cette journée de joie s’est ensuite poursuivie autour d’un verre et d’un apéritif dinatoire dans les locaux du Poste.

Auteur
Sébastien Goetschmann

Publié le
16.4.2019