Daw Shwe Lone (51 ans), du Myanmar, aidée par le projet de micro-crédit de l’Armée du Salut

Daw Shwe Lone (51 ans), du Myanmar, aidée par le projet de micro-crédit de l’Armée du Salut

© Armée du Salut Développement international / Libre de droits

Dans cette lettre de nouvelles de Développement international, découvrez l'histoire de Daw Shwe Lone qui a fondé un groupe de micro-crédit.

« Jusqu’à présent, notre famille a eu la vie très dure. J’habite avec mon mari et notre fils de 8 ans dans un petit village. Nous n’avions pas de chez-nous, mais passions la nuit chez des proches dans les alentours. Nous avions aussi à peine de quoi manger. L’argent suffisait pour une soupe à la farine à midi et le soir. Mon mari est malade et n’est de se fait pas en mesure de travailler. J’ai tenté de subvenir aux besoins de ma famille en vendant des fruits. Tout dépendait des recettes que je pouvais réaliser. Souvent cela ne suffisait même pas pour l’essentiel. Je ne voyais pas d’avenir pour mon fils, étant donné que je ne parvenais pas à réunir les fonds nécessaires pour payer les frais de scolarité.

J’ai pris connaissance par une amie du projet de micro-crédit de l’Armée du Salut. J’étais très intéressée et j’ai participé au cours sur le micro-crédit. Lors d’un cours de cinq jours, j’ai tout appris sur les conditions-cadre du crédit, sur l’établissement d’un budget et sur l’épargne. Suite à cela, j’ai fondé avec quatre autres femmes de notre village un groupe de micro-crédit. Nous nous connaissons bien et nous portons caution l’une pour l’autre.

Chacune de nous travaille dans un secteur différent : vente de légumes et de denrées alimentaires, élevage d’animaux et commerce de tissus. Nous nous soutenons et nous conseillons mutuellement. Cela nous permet d’apprendre réciproquement de nos expériences. Avec l’argent, j’ai ouvert un petit magasin et je vends maintenant, outre des fruits, des articles du quotidien. Cela me permet d’améliorer mon revenu et de nourrir ma famille. Il y a même un logement au-dessus du magasin, dans lequel je vis désormais avec ma famille.

Notre vie s’est nettement améliorée ! Nous mangeons trois repas corrects par jour. Je suis heureuse de pouvoir désormais offrir un toit à ma famille. Nous ne devons plus nous faire de soucis pour l’avenir de notre fils. Nous pouvons nous permettre d’assumer les frais de scolarité pour l’école secondaire et peut-être même pour d’autres formations, ce que mes parents n’ont jamais pu m’offrir. Nous avons pu acheter des médicaments pour mon mari. Grâce à cela, il va de nouveau mieux et il peut me donner un coup de main au magasin. Entre-temps, j’ai pu rembourser le crédit. Nous, les cinq femmes, avons pu consacrer une partie de nos recettes à notre village. Ensemble, nous avons financé un puit et des installations sanitaires pour l’école. Nous sommes fières d’avoir réussi à faire quelque chose de ce genre pour notre communauté. »

 

L’Armée du Salut renforce les familles et les communautés grâce aux micro-crédits
Le projet de micro-crédit de l’Armée du Salut contribue à améliorer la vie de près de 3000 familles au Myanmar. Les gens du coin obtiennent la possibilité de s’entraider. Grâce aux investissements, ils peuvent améliorer leur revenu, entretenir leur famille et payer les frais de scolarité de leurs enfants. Par ailleurs, de nouvelles places de travail sont créées. Lors de cours et de consultations, les participants acquièrent de nouvelles compétences dans la gestion de l’argent et dans les formes de collaboration. Cela permet de renforcer la communauté villageoise. La cohésion et l’autonomie par rapport à l’aide extérieure s’en trouvent renforcées. Les groupes de micro-crédit se soutiennent mutuellement et épargnent une partie des recettes pour les nouvelles acquisitions pour leurs familles ou la communauté. Le projet de l’Armée du Salut au Myanmar améliore ainsi les conditions de l’ensemble de la communauté villageoise, par exemple en équipant les écoles de nouvelles toilettes ou en améliorant l’approvisionnement en eau potable.

Auteur
Armée du Salut Développement International

Publié le
17.4.2018