Coronavirus: Chalais jeunesse s’investit pour Sierre partage

Coronavirus: Chalais jeunesse s’investit pour Sierre partage

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Le Nouvelliste relate l'action de Sierre partage, dont le lieutenant Nicolas Riard, officier de l'Armée du Salut, est vice-président.

Cinq jeunes préparent chaque jour les traditionnels paniers pour les habitants démunis du district.

«Je n’imaginais pas rester à la maison pendant cette période, j’avais envie d’apporter mon aide en faisant du bénévolat», témoigne Marine Perruchoud.

Cette éducatrice sociale ne regrette pas son choix. «On a décidé également de former quotidiennement un volontaire différent qui pourrait nous remplacer en cas de besoin.»

En compagnie de quatre autres membres de Chalais jeunesse, elle gère du lundi au samedi tous les paniers remis à 120 foyers d’une à neuf personnes soutenus par Sierre partage. «Le premier mardi, il y a trois semaines, on pensait que ce n’était que pour un jour mais on nous a dit qu’on comptait sur nous pendant six semaines», note Pauline Delafond. «On a bien sûr répondu présent.»

 

Les remerciements des bénéficiaires
Carole Zufferey a aussi proposé ses services sans hésiter. «On a une bonne cohésion dans le groupe, les bénéficiaires sont très reconnaissants et on reçoit tous les jours des remerciements.»

Ces Valaisans n’ont pas peur d’être exposés au coronavirus. «On fait très attention, les cabas sont remis sous le porche d’entrée et on a mis deux tables entre nous et les habitants qui viennent.»

Le self-service a été aussi supprimé pour éviter les contacts. Comme par le passé, une heure de passage est fournie à chacun par SMS.

 

Les bénévoles habituels doivent rester à la maison
Le vice-président de Sierre partage salue tout le travail déjà accompli. «On peut vraiment compter sur ces jeunes, ils sont très engagés et tiennent la boutique de manière autonome», commente Nicolas Riard. Ils accomplissent avec soin toutes les étapes de la chaîne de solidarité, de la réception des denrées alimentaires à la remise des sacs.

Habituellement, l’association peut compter sur 60 bénévoles très investis. Mais lors d’une réunion extraordinaire à la mi-mars, le comité on a constaté que le 95% ne pouvait plus œuvrer. En raison de l’âge, il fait en effet partie de la population à risques. «On a vu que Chalais jeunesse se mettait à disposition pour faire des courses, il a suffi d’un contact.»

Il a été nécessaire encore de réorganiser provisoirement la récolte des invendus dans tous les magasins. «C’est l’ASLEC qui a accepté de s’en charger et qui fait la tournée des grandes surfaces mais aussi des boulangeries et d’autres commerces.»

 

Auteur
Catherine Killé Elsig, Le Nouvelliste

Publié le
7.4.2020